Gala de danse d’ici et d’ailleurs : un spectacle au carrefour des mondes
Actualité publiée
le 06 juin 2019
Des couleurs chatoyantes, des histoires et des légendes, des musiques des quatre coins du monde, des sourires, des regards croisés pour un plaisir commun : la rencontre et le partage par la danse, la plus universelle des formes d’art. C’est ce que le Laü vous propose de célébrer le Samedi 15 juin à 18h, avec son « Gala de danse d’ici et d’ailleurs » ! Pour la 3ème année consécutive, plusieurs associations de danses officiant au Laü partageront la scène et conjugueront leurs mises en scène tout au long de ce spectacle aux senteurs métisses ! Six associations, Azad (Hip-hop), N’danza (danse polynésienne), Iroko (salsa et danse afro-caribéennes) Nejma (danse orientale), Payal (danse indienne) et Dju-Dju (danse africaine) alterneront leurs passages sur scène pour vous proposer un spectacle haut en couleurs, fruit du travail au long cours mené durant l’année.
Par-delà les époques, par-delà les frontières, chacune des cultures de la terre met en mouvement son imaginaire ou son regard sur le monde par la danse. Qu’elle soit rituelle, sacrée, folklorique ou simplement issue du travail d’un artiste, la danse met en mouvement le « cœur » d’une culture et d’une esthétique à travers un langage compris de tous. Couleurs chatoyantes, mélodies empruntes du voyage des siècles, mise en mouvement des corps et célébration du beau aux quatre coins du monde, rendez-vous est ainsi donné à tous les esthètes, amateurs de danse ou simples curieux pour ce spectacle haut en couleur.
L’idée est de donner à voir la richesse de chacune de ces danses mais aussi des cultures qu’elles représentent. C’est d’ailleurs une intention que l’on retrouve partagée et portée par tous les chorégraphes et responsables d’activités au sein de leurs ateliers respectifs durant l’année : ouvrir la porte sur un ailleurs et l’expérimenter.
En plus d’être une activité sociale et éducative, la danse est un formidable vecteur de communication, entre les gens bien-sûr – c’est un langage universel – mais aussi entre les cultures dont elles sont une profonde expression, confie Javier, professeur de danse au sein d’Iroko : les danses afro cubaines sont un miroir, qui donne à voir le métissage et l’histoire des Caraïbes, fortes des influences espagnoles, africaines et franco-haïtiennes étudiées sous l’angle du « son » et du « casino » de Cuba et des expressions corporelles de Jamaïque, Haïti, Colombie, Mexique, Venezuela, Brésil, Nicaragua et République Dominicaine ».
« Nos chorégraphies ont une réelle signification spirituelle » s’enthousiasme quant à elle Juanita, professeur de danse indienne et Bollywood. « Elles proviennent de différentes régions indiennes où on les réalise pour saluer et honorer les Dieux. Ce sont des danses rituéliques pétries de symboles forts, tels la lumière ou le feu ». Raison pour laquelle elle travaille en amont du spectacle avec un couturier habitant en Inde pour réaliser des costumes fidèles au folklore mis en scène. « Je suis de très près la réalisation de ces costumes, étape par étape, afin de parvenir à un résultat qui mettra vraiment en valeur le travail de mes élèves toute l’année ». Parallèlement à ce travail, la professeure passe beaucoup de temps à expliquer à ses élèves la signification et la symbolique de ces danses, tout comme les émotions qu’elles doivent susciter. « Cela permet à mes élèves d’investir pleinement leur personnage, ce qui est très gratifiant au final ».
La compagnie SGL, via l’association Dju-Dju et sa chorégraphe/professeur Sophie propose à ses danseurs « d’expérimenter » la danse africaine avec un regard débarrassé des aprioris communs, un regard qui ne réduise pas cette pratique artistique à la simple expression d’un folklore. Puisant largement dans la richesse des imaginaires africains pour ses créations chorégraphiques, la compagnie SGL s’interdit cependant tout cloisonnement culturel et promeut au contraire une démarche de totale liberté faisant la part belle à l’expérimentation créative. Si les racines des créations de cette compagnie sont profondément ancrées dans les traditions artistiques du continent africain (et du Bénin en particulier), ses branches, elles, tendent résolument vers la rencontre et le métissage des imaginaires, par-delà les murs qui séparent les différentes cultures, les individus ou plus simplement tradition et modernité.
Pour Mila de l’association N’danza (danse polynésienne), il s’agit avant tout de « raconter une histoire », celle de la légende du cocotier. Tiré là encore du folklore polynésien, ce mythe raconte une histoire d’amour, d’aventure, de roi déchu et de rédemption, tout en célébrant les richesses prodiguées par mère nature et les esprits qui l’animent. « J’aime l’idée de mettre en musique et en chorégraphie de belles histoires, à la manière d’une comédie musicale, confie Mila. Cela captive à la fois mes danseuses et leur public, tout en délivrant un sens, une morale à même de toucher tous les publics ». Ici aussi les costumes subliment de leurs couleurs des chorégraphies très fluides, voire langoureuses.
C’est en somme un véritable festival pour l’œil autant que pour les oreilles qui attend le public au Laü. Aux couleurs azurées des costumes de N’danza, répondront celles, plus chatoyantes, de Nejma, la troupe de danse orientale ! Tout comme pour les prestations de Payal, les danseuses orientales seront parées de costumes honorant cette culture. Ici, ce sont les élèves qui travaillent elles-même leurs costumes. « Une façon habile d’habiter les personnages » explique Katia, leur chorégraphe.
Changement de ton avec l’association Azad, (Hip-hop), nul folklore à honorer ici mais toute une culture à mettre en mouvement, celle du street art. » Le Hip-hop est un mouvement qui a su s’inspirer de nombreuses influences venant du monde entier pour les digérer et les transformer en quelque chose d’autre, c’est une culture fondamentalement métisse explique Marie, entre deux conseils à ses élèves. Azad signifie « libre » en Perse, cela illustre l’esprit de nos cours : chercher une liberté corporelle à travers la danse. Nous travaillons sur de l’Afro beat et du « neo style », un mouvement moderne qui lui aussi puise dans tous les affluents du Hip-hop ».
Un beau trait d’union sera ainsi proposé entre folklore et modernité au public de ce spectacle qui invitera chacun des spectateurs à un voyage aux senteurs métisses, sous le signe de la rencontre et du partage, les fondations du Laü !