Ateliers créatifs et artistiques
ATELIERS SCULPTURE : modeler sa créativité
Actualité publiée
le 20 octobre 2020
Depuis 3 ans, Martine BESNARD anime les ateliers sculpture et modelage d’argile au Laü. « Sans prétention » ainsi que les qualifie leur modeste créatrice, ces ateliers se suivent en effectifs réduits de façon à pourvoir accompagner chacun des participants de façon assidue dans la recherche et l’épanouissement de sa créativité. C’est qu’au-delà des enseignements techniques et méthodologiques, la pédagogie proposée par Martine repose avant tout sur le plaisir de libérer sa créativité et façonner une œuvre personnelle, reflétant son intériorité. Une sensation qui s’expérimente avant tout les mains dans la terre, les mots ne pouvant que donner un aperçu de son essence. C’est d’ailleurs la recherche, l’expérimentation et l’épanouissement de cette rencontre entre soi-même et son pouvoir créatif qui anima le parcours de Martine en tant que sculptrice, et aujourd’hui en tant que professeure.
Naissance d’une passion
C’est d’abord en tant qu’autodidacte que Martine s’essaie à la sculpture, il y a 25ans. » Je me suis découvert une certaine dextérité dans le modelage, et surtout un plaisir immédiat au contact de l’argile ». C’est donc avec enthousiasme qu’elle pousse les portes d’un atelier bordelais, au sein duquel elle rencontre celle qui deviendra plus tard son maître pour les 4 années à venir. Professeure aux Beaux-Arts, cette sculptrice reconnaît le talent de son élève et la pousse à le développer en libérant sa créativité. « Nous étions un groupe de 2 ou 3 élèves passionnés, travaillant nos pièces sur de la terre battue » se souvient Martine avec nostalgie. « De fil en aiguille, j’ai commencé à travailler chez moi, notamment sur des bronzes qui ont plus à mon entourage et que j’ai par la suite exposés. » (Des œuvres aujourd’hui visible sur son site internet https://www.ateliermartinebesnard.com/). C’est à la demande de connaissances qu’elle passe de l’autre côté du rideau en décidant à son tour de transmettre sa passion pour cet art. Bordeaux, l’Aveyron, la Dordogne, l’artiste bourlingue et ses ateliers suivent, jusqu’à atterrir à Pau où elle frappe à la porte du Laü, en 2018.
Le plaisir de créer et de partager
« Au-delà des savoirs, techniques et méthodes, c’est d’abord le plaisir que je cherche à transmettre, celui de créer bien-sûr et de donner forme à notre intériorité mais aussi celui de partager avec le groupe, que ce soit un moment, une œuvre ou un intérêt commun, que l’on cultive avec les autres. A mon grand plaisir, je reçois de très bon retours des participants aux ateliers, qui se réinscrivent d’une année sur l’autre. Il règne une grande cohésion au sein du groupe, où s’échangent avis et conseils dans une atmosphère très agréable et chaleureuse. On me dit souvent que l’on ne voit pas le temps passer et en même temps que l’on sort fatigué de ces ateliers, car on s’y plonge intensément, comme en témoignent ces moments de grande concentration où l’on entend les mouches voler ! »
Si Martine accompagne les nouveaux venus en leur proposant de chercher une figure simple à réaliser pour leurs débuts, elle tient à laisser s’exprimer la créativité de chacun : « Il y a bien-sûr des notions de base qu’il faut apprendre, comme par exemple la faculté de percevoir les éléments à travailler pour un projet de modelage, sur lesquelles j’accompagne étroitement les novices, mais je n’amène pas de figures imposées dans mes ateliers, de façon à ce que les créations de chacun reflètent leurs envies et sensibilités.
A la rencontre de soi
« Il n’y a pas besoin d’être manuel pour se lancer dans la sculpture, ni de savoir dessiner car on est directement dans la « 3D ». Il faut se lancer tout simplement et se découvrir un goût, celui de donner forme à son imaginaire. J’assiste parfois à des moments privilégiés, très forts en émotion, lorsqu’il se passe quelque chose entre les élèves et leur œuvre. C’est difficilement descriptible mais cette découverte de son moi intérieur est une expérience dont on peut lire l’intensité sur le visage illuminé d’un élève. Ces moments sont source d’une grande joie tant pour les participants aux ateliers que moi-même. Il y a de façon plus générale un aspect presque thérapeutique dans ce rapport à l’argile que l’on modèle, à la fois inconnu et apaisant, un rapport qui vous absorbe et que connaissent tous les élèves à un moment de leur pratique. »
Vous l’aurez compris, nul besoin d’égaler Rodin pour cultiver et donner forme à votre créativité, seule l’envie de plonger vos mains dans l’argile compte. Pour l’instant les ateliers de Martine sont complets, mais si jamais germait en vous l’envie d’y participer faites-le nous savoir, et qui sait, un nouvel atelier pourrait alors être modelé.