Ateliers couture : apprendre au fil de ses envies

Au programme de la M.J.C. cette saison figure une nouvelle activité dédiée à la couture. Chacun des participants est libre d’y travailler ses propres créations textiles, qu’il s’agisse d’une petite confection avec laquelle on repart en fin de séance ou d’un projet au long court. Imaginée et animée par Marie France Coquin, une employée de l’équipe du Laü, l’activité est ouverte à tous et fonctionne sur le dynamisme et la diversité de son petit groupe de participant (6 personnes aujourd’hui, ce qui rend complet l’atelier pour l’instant). Convivialité, créativité, plaisir d’apprendre mais aussi de partager ses connaissances avec les autres sont les ingrédients qui font la réussite de cette activité, ainsi qu’en témoigne Marie France.

Un atelier cousu d’Educ’Pop’

 

Lorsqu’elle montra ses créations textiles à ses collègues au sortir du confinement, Marie France Coquin ne s’imaginait pas que cela aboutirait, de fil en aiguille, à la création et l’animation d’ateliers couture au Laü. C’est pourtant ainsi qu’a pris forme cette initiative : « j’ai toujours adoré la couture, mais cela faisait quelques années que j’avais laissé ce hobby de côté, faute de temps. Le confinement et notamment la pénurie de masques qu’il entraîna à ses débuts – les rares exemplaires que l’on trouvait alors étaient hors de prix- ont été l’occasion pour moi de remettre la main à la pâte. Comme beaucoup de Français alors, j’ai ressorti ma machine à coudre pour confectionner mes propres masques, d’autant plus que j’avais là tout le temps du monde. J’ai alors acheté quelques patrons sur internet (modèle permettant la confection de vêtements ou autres réalisation textiles) et suivi des tutos pour la confection d’une robe. Cela m’a rappelé à quel point j’aimais ça. C’est en en parlant avec les collègues de la M.J.C. que l’idée des ateliers couture a émergé, encouragé par ses derniers. »

 

Du simple passe-temps à l’animation de groupe

 

« La M.J.C. – M.P.T. du Laü ouverte à tous, offre à la population, aux jeunes comme aux adultes la possibilité de prendre conscience de leurs aptitudes, de développer leur personnalité et de se préparer à devenir les citoyen(ne)s actifs(ves) et responsables d’une communauté vivante » C’est en ces termes que le Laü présente l’objet général de son action. Une intention qui se donne à voir sous de multiples formes et au quotidien dans notre structure, et dont les ateliers de couture son bon exemple.

« Même si l’idée de réunir des gens autour d’une activité que j’aime énormément m’attirait, j’avoue que j’étais énormément stressée avant leur mise en route : coudre chez soi et transmettre son savoir sont deux choses bien distinctes et j’appréhendais vraiment de ne pas être à la hauteur. Dans le cadre de mes ateliers je me présente comme une passionnée, mais aussi comme une simple initiée et non une professionnelle… »

C’est donc chargée de doute que Marie France commence l’animation de séances, en groupe réduit. « Je ne me voyais pas proposer des cours au sens scolaire du terme, avec des exercices pour tout le monde. J’ai donc proposé aux participantes de travailler sur leur propre projet textile, sur lesquels je les aide à aller au bout de leur réalisation, en expliquant les difficultés à surmonter, les techniques à connaître ou les façon possible d’affiner ou varier des retouches. Au final cette proposition a rencontré un franc succès, pour le grand plaisir de tous, à commencer par moi. Bien que simple initiée, je ne mesurais pas tout ce que je savais et surtout et j’ai pris énormément de plaisir à aider les participantes dans leur réalisation. Transmettre son savoir est extrêmement valorisant et c’est un plaisir auquel tout le monde goute au cours des séances. On jette un coup d’œil sur ce que fait la voisine et on partage alors une astuce ou au contraire on en apprend une soi-même. Cette dynamique de groupe s’est mise naturellement en place. Moi je passe aider mes couturières les unes après les autres en fonction des besoins, mais je ne peux être partout à la fois, ce qui fait que l’entraide est vraiment présente. L’idée est aussi de former à l’autonomie, notamment en ce qui concerne l’usage de sa machine à coudre (le Laü a investi dans quelques exemplaires pour celles qui en seraient dépourvues, mais le mieux reste de travailler sur la sienne car chaque machine est différente).

Apprentissage détente et convivialité

 

Le résultat de cette animation c’est la convivialité du groupe confie Marie France. « Au final je suis ravie, l’ambiance est vraiment conviviale, toutes les participantes repartent le sourire aux lèvres, avec le plaisir d’avancer sur une création et de repartir avec.  L’idée est aussi de rester dans le plaisir et la détente. J’évite de décourager les participantes lorsqu’elles se heurtent à une difficulté trop prononcée dans leur projet. On pivote alors sur quelque chose de plus facile. Cette séance c’est avant tout une bouffée d’air frais où on laisse pendant 3h ses problèmes à la porte.

Sacs robe, coussins, trousses, carrés de tissus, pantalon, les projets sont variés ce qui permet de diversifier et graduer les apprentissages. On commence par une petite confection avant d’aborder quelque chose de plus complexe, le tout en suivant ses envies, c’est très important. Au-delà du fait de repartir avec ses créations, le plaisir repose également sur le fait de les partager avec les autres participantes. Et puis on apprend tous ensembles, c’est vraiment stimulant ! ».

Si l’activité couture est toute nouvelle pour Marie France, elle pense déjà à des initiatives futures pour ses ateliers, comme par exemple des séances thématiques sur une technique ou création donnée. Une idée confortée par les retours des participantes, qui ont déjà tissé des solides liens entre elles.